Gin & Tonic Quelle Histoire

 

 

L’histoire du Gin & Tonic ressemble à une histoire d’amour.

Deux ingrédients qui se rencontrent et donnent vie à quelque chose de surprenant.

Les premières techniques de distillations datent du neuvième siècle mais les alcools distillés ne parviennent en Europe qu’au cours du XIII siècle.

Le saviez vous? ?
En 1269 les moines néerlandais utilisent un spiritueux de genièvre pour soigner la peste. Un remède à l’efficacité discutable à en juger par le nombre de morts de la Peste au 13e siècle. Mais c’est le premier distillé qui peut être appelé Gin.


 

 

Après la désillusion au cours des siècles suivants cette boisson devient une gourmandise pour les plus riches, qui commencent à apprécier le goût de ce médicament. La production devient domestique et la demande continue à augmenter.

Au XVII siècle c’est officiellement une boisson récréative.


 

 

C’est suite à la guerre de trente ans que le Gin devient un alcool anglais.


 

 

Le saviez-vous? ?
Les soldats néerlandais avaient l’habitude de boire une gorgée de Gin avant de partir au combat pour se donner de la force. C’est de là que vient l’expression «Dutch courage».


 

 

A la même époque, on assiste à l’essor de la commercialisation du gin comme boisson de consommation et non plus comme médicament.

En 1688 le roi Guillaume III impose une taxe sur le la boisson pour financer la guerre. Sa production et sa vente sont encouragées, mais on découvre vite les effets destructeurs de l’abus du gin.

Le saviez-vous? ?
En Angleterre la consommation de Gin en 2017 a été de 47 Millions de bouteilles.


 

 

Le prix a drastiquement baissé et il est désormais l’alcool des gueux, produit facilement dans les sous-sols pauvres de Londres. Les buveurs cherchent noyer dans l’alcool les tourments d’une existence misérable.

gin situation
London’s situation | Credit : flaviar.com

Le gouvernement essaie de prendre le contrôle de ce commerce destructeur pendant plusieurs décennies, mais en vain.


 

 

Il faudra attendre le XIX siècle pour voir réhabilité le gin dans les bar et restaurants.


 

 

La classe ouvrière et la petite bourgeoisie dépoussièrent les habitudes d’une époque passée, lorsque boire des spiritueux était la tendance des riches, en rendant le gin socialement accepté.

Le saviez-vous? ?
Le Gin dans la Londre du XIX siècle était consommé sec ou avec de l’eau chaude.


 

 

Pour le Gin-To comme nous le connaissons aujourd’hui il faut atteindre encore un peu. Les histoires d’amour se font à deux et il nous manque en effet le tonique.

Nous devons remercier deux français pour la découverte du tonique : Pierre Joseph Pelletier et Joseph Caventon, grâce à leurs études sur les alcaloïdes, découvrent la quinine pour traiter la malaria.

quinine pub

 

 

Publicité quinine XIX siècle | Credit : laragazzachebeve.com

La quinine, dérivée de l’écorce des arbres (de Cinchona) est réduite en poudre, et mélangée avec de l’eau et du sucre (car très amère) et donnée à boire pour aux malades du paludisme.

Le saviez vous? ?
La comtesse espagnole de Chinchàn, femme du vice-roi du Pérou avait contracté une forme de malaria lors de son arrivée à Lima. Pour la soigner on lui donna une infusion de quinaquina. A partir de ce récit, oui c’est en effet une légende, Carl von Linné nomma le genre de plante Cinchona comme la comtesse, mais en oubliant un H.


 

 

Avec l’invention de l’eau gazeuse plus tard au XVIII siècle, l’eau tonique devient une boisson de consommation commune.

C’est au XIXe siècle en Inde, dans les colonies anglaises que se rencontrent enfin les deux élixirs: Gin & Tonic. Une recette simple comme le sont souvent les choses plus belles.

Jamais demandé pourquoi les marques parlent de Indian Tonic?



Le Gin Tonique a sauvé la vie et l’esprit de plus d’anglais que tous les docteurs du Royaume Unis.

Wiston Churchill


Aujourd’hui avec la multiplication des Gins on fatigue à bien reconnaitre un bon Gin-To, mais ce qui est essentiel à savoir est qu’en existent principalement deux types :

  • London Dry
  • Distillé

Le London Dry Gin, au contraire de ce qu’on peut penser, n’est pas forcement produit à Londre.
Il est très sec et l’arôme de genièvre est bien prononcé.
Il doit avoir un minimum de 35% d’alcool.
Il n’est pas permis d’ajouter autre essences (concombre, citron, doigt ou pieds). Il est coupé uniquement avec eau après distillation.
Le Gin Distillé n’a pas toutes ces contraintes, ni minimum de volume alcoolique ni d’ajout d’arômes. Pour cela on en trouve aujourd’hui tout type en commerce.

Shaker

 

 

Mix it!

Recette

Pour un Gin-To authentique on choisit comme d’après son origine un London Dry. (Tanqueray 10, Geranium, Gilpin’s, Sipsmith et on pourrait continuer)

Outils nécessaires :

  • Verre
  • Doseur
  • Cuillère

Ingrédients nécessaires :

  • London Dry Gin
  • Tonique Premium
  • Glaçons
  • Citron

Gin & Tonic

 

 

Le verre toujours full de glaçons.

Commencez par mettre 4cl de Gin.

Lorsque vous ajoutez le mixer Inclinez légèrement le verre pour libérer les bulles et leur permettre de mieux se mélanger à l’alcool.

Mélangez délicatement avec la cuillère pour préserver les bulles. Cela suffit à libérer les arômes des deux boissons.

Il s’agit d’un long drink vous devriez avoir au moins 20cl dans votre verre.

Posez la rondelle de citron.

Laissez les bulles pétiller dans votre bouche et essayez de dégustez les différents arômes du Gin et du Tonique.